Accueil » Actualités » Comment définir les LOD et LOI ?
Les LOD (Level of Details) ou NG en français (Niveau de définition Graphique), comme les LOI (Level of Information) ou NI en français (Niveau d’informations), sont sans doute les éléments les plus importants pour la mise en place d’un projet en BIM.
En effet, pour qu’une maquette BIM soit exploitable, elle doit être dessinée au plus juste selon le besoin final de visualisation, et implémentée de données au plus proche de l’exploitation qui en sera faite. Selon les usages de la maquette, il peut être inutile de dessiner certains objets, nécessaires de faire des détails très poussés sur d’autres, et incohérent d’entrer la donnée relative aux références de sol ; ou pas.
L’importance de bien définir les LOD/LOI en amont, et de manière très précise est très simple : lorsqu’on prend un bâtiment, même de 300 m², la Maîtrise d’œuvre et les entreprises de construction peuvent passer leur vie à dessiner le bâtiment tel que construit, et à y mettre de l’information. Or, il faut se rappeler que le temps est de l’argent, donc plus les LOD/LOI sont bien définit en amont, et plus les chiffrages des différents intervenants sont cohérents.
Il est tentant de dire, je demande peu de détail et peu de donnée, comme cela mon projet BIM me coûtera moins cher ; Effectivement, se sera vrai, mais dans tous les cas la mise en place de donnée BIM dans une maquette coûte de l’argent. En réalité, la question n’est pas combien coûte la mise en place du BIM, mais combien la donnée mise en place va me faire économiser lors de l’exploitation-maintenance de mon bâtiment. Là encore, le temps est de l’argent, et le temps gagné par tous les utilisateurs ou mainteneurs du bâtiment à trouver une information juste sera phénoménal.
Définir les LOD/LOI, c’est définir le meilleur rapport qualité/prix de la maquette BIM, ou quantité/nécessité de l’information.
Dans les réseaux du bâtiment (BSFrance, Le Moniteur, etc.), les LOD/LOI sont définis selon des échelles génériques totalement inefficaces. Certes, elles expriment le fait que plus le projet avance et plus la définition de la maquette doit être précise, mais cette logique implacable n’aide pas à une vraie mise en place du BIM, car les définitions pas LOD/LOI sont beaucoup trop peu détaillées.
De même, la notion de LOD/LOI telle que définie généralement fait totalement abstraction de la vie d’un projet, ce qui rend ces échelles génériques irréalistes.
Contrairement à ce qui se fait aujourd’hui, GR BIM a une position très spécifique sur le sujet.
Commençons par les LOD :
Les LOD doivent-être définit en fonction des phases du projet, ET en fonction des objets ; par essence, lors d’une conception architecturale, chaque objet n’évoluera pas à la même vitesse, et les besoins en définition pourront être différents (une banque d’accueil pourrait être très détaillée en APD lors du dépôt du PC, alors qu’un clapet CF pourrait rester un simple rectangle pour le DOE).
Il est nécessaire de définir précisément les limites de prestations entre chaque LOD, par objet ; par exemple pour une porte ou pour un escalier bois, quelle est la déférence graphique entre un LOD 300 et un LOD 350 ? chaque objet aura une réponse différente.
Pour les LOI :
De la même manière que les LOD, les LOI doivent-être définit en fonction des phases du projet, ET en fonction des objets ; par essence, lors d’une conception architecturale, chaque objet n’a pas les mêmes besoins de données au même moment (une porte intérieure doit, dès l’APS, avoir l’information qu’elle est Coupe-Feu ou non, de la même manière que le mur ; a contrario, si un mur doit très vite indiquer son matériau de CF car cela en définit l’épaisseur, la porte ne peut l’indiquer qu’au moment du DCE).
De même que pour les LOD, il est nécessaire de définir précisément les limites de prestations entre chaque LOI, par objet ; par exemple pour une porte ou pour un escalier bois, quelles sont les données qui doivent être entrées, et par qui ? chaque objet aura une réponse différente.
Les LOD et LOI sont par essence 2 éléments très liés, mais également 2 éléments qui fonctionnent de manière totalement indépendante sur la définition des besoins.
L’AMO BIM a pour fonction d’aider le Maître d’Ouvrage à répondre à l’ensemble de ces questionnements ; sa connaissance des phases de conception d’un projet architectural est primordiale sur la bonne appréhension des besoins réels en LOD et LOI. Une définition des LOD et LOI précise rassurera l’ensemble des acteurs d’un projet, et permettra de faire des économies sur la création de maquettes BIM ; un BIM bien définit est un BIM bien construit.